Petite histoire du CETA
Le CETA prend ses racines dans les années 70 au Quesnoy.
1/. Le centre apicole régional (C.A.R.)
Jean Vaillant crée le Centre Apicole Régional (le C.A.R.) installé au CFPPA du Quesnoy sous statut d’un centre d’études et techniques agricole (ici plutôt apicole).
Ce centre appelé aussi « maison de l’apiculture » accueille les apiculteurs de la région désirant travailler sur l’abeille noire. Conscient, déjà, des effets des importations de reines (italiennes à l’époque) et de la nécessité de créer des conservatoires d’abeilles noires, Jean Vaillant installe deux ruchers de fécondations abeille noire en Avesnois (les premiers de France). A cette époque, il est possible encore, de trouver des abeilles noires. Par des analyses génétiques sur l’ADN, Jean Vaillant en France et Hubert Guerriat en Belgique, mettent au jour l’existence de l’écotype Chimay/Valenciennes toujours reconnu par les spécialistes.
C’est aussi dans ces années là que se crée le G.S.A.N. (Groupement Sanitaire Apicole du Nord), dont Jean vaillant fut le premier président.
Dans les années 80, le CAR, subventionné par les conseils départementaux et le conseil régionale Nord pas de Calais, accueille les syndicats et les deux groupements sanitaires de la région. Des aides sont données pour l’achat des premiers médicaments pour combattre l’arrivée du varroa, un programme de recherche sur l’abeille noire est mis en place en embauchant un emploi aidé pour pratiquer les biométries et les élevages de reines.
Un projet d’ADA (association de développement apicole) est mis en route, les statuts signés sont en mai 1998. Il n’a jamais vu le jour !.
Les années passent et le CAR perd de sa notoriété. Il perd aussi ses locaux. Jean Vaillant âgé, cesse ses activités apicoles en 2009
2/. La coordination apicole régionale (la C.A.R.)
L’aspect technique du travail autour de l’abeille noire étant perdu, le CAR se transforme en Coordination Apicole Régionale appelée la CAR pour garder le même sigle.(statuts signés en mars 2009) et sans locaux.
Seul le conseil départemental du Nord nous aide encore. La demande de formation en apiculture est en telle progression, qu’il est nécessaire d’installer des ruchers écoles.
Le travail de la CAR est alors d’aider à la création de ces ruchers écoles en achetant matériels pédagogiques et cheptel apicole. Une labellisation de ces formations est mise en place pour assurer un enseignement correct, axée surtout sur le nombre d’heures suffisant de cours, sur les bonnes pratiques apicoles et sur le cheptel suffisant pour les séances pratiques.
La fin des aides départementales met fin à ce programme d’aide à la formation
3/. Le C.E.T.A. Abeille Septentrionale
L’absence de subventions dirige la CAR vers d’autres projets et revient sur ses origines de centre d’études et techniques apicoles. Le CETA Abeille Septentrionale signe ses statuts le
5 février 2017.
La région s’étant restructurée et la vocation de l’association étant régionale, le nom de C.E.T.A. Hauts de France lui est aussi attribué.
Prendre contact avec les départements picards est maintenant au programme.
Le CETA, ayant pour origine principalement le Nord Pas de Calais, regroupe les syndicats, ruchers écoles, groupement sanitaire(Nord) et divers associations de ces deux départements.
Le succès d’une première journée d’études ouvertes à tous les apiculteurs, organisée le 5 octobre au CFPPA de Tilloy les Mofflaines, nous conforte pour continuer ce genre de rencontre sur ce lieu moins excentré que la région lilloise.
Les dernières rencontres avec Mme Lesne, vice-présidente de la région chargée de l’agriculture, nous permettent d’envisager une suite positive pour le CETA., en effet, il devient l’interlocuteur de la petite apiculture.
La région compte aider cette apiculture oubliée dans les aides qu’elle donne à la filière apicole régionale. En particulier sur la formation dans les ruchers écoles et sur le développement d’une filière abeille noire en Hauts de France.
A suivre....
Le 13 février 2020
Didier Demarcq
Président du CETA Abeille Septentrionale
